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| Concours | RPG Fantastique
Savoir. Liberté. Force. Honneur. Le monde d'Albion évolue au rythme de ses idéaux; continent continuellement ravagé par la guerre, il a aujourd'hui trouvé un équilibre. Toutefois les alliances sont fragiles, et les quatre nations sont désormais à l'aube d'un nouveau conflit.
Quatre nations. Quatre systèmes. Quatre valeurs. L'avenir du monde se joue ici, et tandis que les puissants se préparent à l'affrontement, magiciens et pactisans s'agitent, et l'on murmure que le Messie, accompagné de ses émissaires, prépare son grand retour.
Quel pays, quelles valeurs choisirez-vous de défendre ? Quel monde, souhaiteriez-vous créer ?
Le forum possède un contexte géopolitique et religieux important, et compte beaucoup sur l'implication de ses membres, notamment les chefs de nations. Un rang est attribué à chaque personnage pour déterminer globalement sa puissance et son influence, les deux critères évoluant au fur et à mesure du RP.
Plongez sans plus attendre dans le monde d'Albion, terres dominées par les hommes et rongées par la haine, et qui, lentement, s'avancent vers les ténèbres de la guerre.
Présence requise : 1 message / semaine
Nombre de lignes : 10 lignes
Compte Pnj ? Oui |
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Nombre de membres : 66 membres
Âge requis : Tout public
Type d'avatar : Libre
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| Rp Ambiance | RPG Fantastique - Tout Public
- Kaede d'Azaïr est le personnage principal de ce rp. Nièce du roi d'Ignis, elle est mêlée à des complots politiques de grandes envergures destinés à la mener au trône. Si son ambition se fonde sur son orgueil extrême, elle a également soif de revendications sociales dans un pays qui ne laisse de place qu'aux plus forts. A la fois politicienne, grande commerçante et ancienne militaire de renom, elle a acquis la dévotion d'une région orientale d'Ignis, Azaïr, et par ailleurs une fortune extraordinaire.
- Seiren est son valet, ancien esclave, qu'elle a affranchi et qu'elle paie désormais. Il est tour à tour médecin, apothicaire, barbier, marchand de curiosités, colporteur et arracheur de dents, rien ne lui échappe, toute affaire appelle son soin, tout bénéfice est bon à prendre et tout secret, bon à entendre. Son métier de valet consiste essentiellement à être l'oreille de Kaede en ville. A sa façon, il l'aide à instaurer son réseau de relations, la tient au courant sur l'état de sa réputation et la forme même selon leur bon plaisir. Et pour cause, Seiren est connu de tous, apprécié pour son esprit d'entreprise et ses talents divers qu'il met à la disposition d'une populace avide.
Le Rp
Les esclaves étaient exposés sur une estrade de bois, debout, en rangs serrés. A l’ombre sous une tenture misérable, ils paraissaient aux yeux de la foule dans une semi-nudité indécente. Livrés ainsi à l’impudicité publique, ils étaient considérés suspicieusement par les acheteurs, et il arrivait parfois que le marchand forçât des femmes à se défaire des maigres hardes qu’elles serraient contre leurs seins et leur sexe. De honte, elles n’avaient plus qu’à cacher leur visage entre leurs bras malingres et à sangloter silencieusement. Chacun avait une pancarte autour du cou afin d’indiquer leur nom, leur âge, leurs aptitudes physiques, intellectuelles et morales. Il y avait deux ou trois hommes robustes, repoussés dans le fond de l’estrade par le marchand, dans l’assurance de les vendre un jour, tandis qu’il exposait visiblement des vieillards aux visages creusés et obscurs, des enfants nus et crasseux qui pleuraient à torrents, et des jeunes filles aux regards perdus. Effrayés par leurs spectateurs avides et inquisiteurs, ils se recroquevillaient tous les uns contre les autres et comme ils se pressaient dans un mouvement timide, leurs chaînes tintaient cruellement à leurs chevilles et à leurs poignets.
La foule d’acheteurs, elle, se resserrait et s’entassait aux pieds des esclaves, contre l’estrade, les mains en l’air pour annoncer leurs enchères. Kaede, absorbée dans sa triste contemplation, ne réalisait ce lourd mouvement de masse que lorsque Hayao lui-même était forcé d’avancer. L’étalon, nerveux et irrité, n’acceptait pas facilement les bousculades et il suffisait d’une secousse trop brutale pour qu’il hennît avec colère et distribuât des coups de sabots. A mesure que le cheval frappait son entourage, il créait un vide confortable autour de lui et regagnait la quiétude, quand ce n’était pas pour renâcler d’un air menaçant.
Kaede resserrait sa veste bleu marine sur son cœur. Ses longues manches de soie flottaient autour de ses bras et les pans du vêtement dévalaient sur son pantalon de cavalerie. Ses pieds nus se serraient contre ses sandales de corde et de paille de riz, ses jambes se compressaient contre les flancs de son cheval. Ce spectacle la submergeait de honte.
Voyeuse involontaire, elle aurait voulu jeter son manteau de soie sur les épaules des enfants en pleurs et consumer d’un geste ce marchand d’esclaves inconscient. La honte jetait un rose céleste sur son visage et sa poitrine se comprimait dans une rage sourde.
Son regard se posa sur Seiren et elle rencontra dans les yeux de son valet une dureté qui égalait au moins la sienne. Elle ne l’avait jamais vu si tendu et si grave. Il semblait contenir une haine terrible et peiner à se retenir de crier. Les poings serrés, il n’arrivait pas à se défaire du spectacle qui s’exposait à ses yeux, il était comme captivé par l’humiliation de ces gens nus. Il sentait encore une part de son être vivre et palpiter à leurs côtés, leur avanie était aussi la sienne. Mais à présent, Seiren était libre. Il lança un long regard à Kaede, puis retourna à la contemplation des esclaves. Cela faisait sept ans qu’il était libre. Désormais, ce n’était plus un simple lien de dévotion qui l’unissait à cette femme aux yeux d’or : il sentait la nécessité de la révolte au plus profond de son cœur, lorsque sa haine se confondait à sa rage et se nourrissait de toutes les humiliations de son existence.
Le marchand d’esclaves, devant le peu d’engouement que manifestait la foule à l’égard d'un vieil esclave, lui avait ordonné de se livrer à des acrobaties insensées pour faire état de sa force et de son adresse. Au commandement de son maître, il levait les bras, les jambes, bondissait comme un pantin désarticulé et s’effondrait au grand plaisir de la foule moqueuse.
Kaede avait le visage en feu.
« ‒ Il suffit. »
Sa voix avait sonné comme un glas aux réjouissances perverties des acheteurs. Il y eut un silence surpris. L’esclave cessa ses pirouettes et se recroquevilla sur le sol, le cœur éclaté et le souffle coupé. Le marchand s’apprêta à le sermonner violemment quand Kaede l’interpela directement, du ton le plus méprisant du monde.
« ‒ Monsieur Crapule, cessez vos mascarades, je vous les achète tous. »
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